Evolution de mon style artistique au fil des années: Regard dans le rétroviseur
- Sandra Fourny
- 18 avr.
- 2 min de lecture
Enfant j’ai toujours dessiné. Sensibilisée à l’art par mon père ayant lui-même suivi des cours à l’école des beaux-arts, il m’emmenait voir des expositions et nous échangions sur nos émotions. Nous jouions à qualifier les couleurs, à palabrer sur leur composition !!!
La couleur et la peinture ont rapidement été au centre de ma vie.
Après une formation picturale qui s’échelonnera sur 12 ans (stage, atelier d’artistes), exposer mon travail fut dans l’ordre des choses.
Depuis 20 ans, avec la pratique de la peinture à l’huile, mon travail a évolué mais mes sources d’inspiration sont restées les mêmes, à savoir l’émotion procurée par la nature.
A mes débuts, je m’oriente rapidement en abstraction, influencée par Nicolas De Staël, pour la subtilité de ses couleurs et son abstraction du paysage. Je travaillais beaucoup au couteau en faisant de grands aplats en épaisseur, dans des couleurs rabattues. Ce fut l’époque durant laquelle j’ai énormément exploré la richesse des gris.

La peinture de William Turner, fut le deuxième choc esthétique, pour sa modernité, ses glacis, son travail sur la lumière. Progressivement, j’ai fluidifié ma peinture avec du médium, de l’essence et les glacis ont commencé à prendre corps dans ma pratique.

Puis troisième rencontre marquante pour moi, la peinture de Zao Wou Ki.
Sa gestuelle et la structure de ses compositions m’ont à leur tour influencée. Je me suis mise à travailler avec de larges brosses sur des châssis de grand format.

Aujourd’hui, je fais un mixte de toutes ces périodes et de toutes ces techniques pour les utiliser en fonction de ce que je souhaite exprimer.
Même si majoritairement mon travail réside dans la fluidité et les glacis, le couteau me sert à ponctuer, à structurer la composition en amenant des lignes de force.
La peinture à l’huile m’a appris la patience, avec son temps nécessaire au séchage entre chaque couche, temps pour laisser maturer les premières ébauches, prendre du recul et observer sa toile avec un regard critique. Il est un élément positif, nécessaire pour l’aboutissement de la toile.
Dans l’avenir, je souhaiterais avoir l’opportunité de pouvoir créer de très grands formats, exposés dans de vastes espaces adaptés. Je pourrais ainsi libérer ma créativité par une gestuelle plus importante, « rentrer dans la toile » et faire corps avec elle.
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